Quelques traits de la vie de Saint Remacle.

Rimagilus ou Remaclus ou encore Remacle serait né en Aquitaine vers l’an 590 ou 600 ou encore 610. Ce qui pour nous est important, c’est que Remacle entre au monastère de Luxeuil en 620. La règle colombanienne adoucie par des apports de la règle bénédictine y est de vigueur. C’est lors d’une de ses retraites que l’argentier du roi Eloi remarque Remacle et demande à l’abbé pour qu’il vienne à son service. Eloi a besoin d’hommes fiables et compétents pour s’occuper des finances royales. Remacle devient en quelque sorte attaché de cabinet ministériel. Après s’être acquitté de cette tâche pendant quelques années, Eloi lui demande en 631 de fonder pour lui l’abbaye de Solignac. Pour un homme entreprenant comme Remacle, c’est le rêve. Une nouvelle terre, une nouvelle abbaye et surtout un commanditaire qui lui donne tout ce dont il a besoin : finances, matériaux, moines et aidants.

Solignac étant sur les rails, Remacle aspire à fonder sa propre abbaye. N’oublions pas qu’il a été formé suivant la règle colombanienne, elle privilégie la pérégrination. Allez, enseignez toutes les nations. En 644 ou 646 il essaie de fonder une abbaye à Cugnon sur la Semois. C’est l’échec. En 648 il fondera Malmedy et en 650 Stavelot. La double implantation monastique était de mise chez les Colombaniens. Entraide et émulation étaient le but de cette double implantation. Remacle décèdera en 674 pour certains et d’autres ont même hasardé 691. Soit en prenant les dates extrêmes, il serait mort à 101 ans! Lors de la dernière ouverture de la châsse en 1985, un médecin a reconstitué les restes de son squelette et a conclu qu’il s’agissait d’un sexagénaire, très grand pour l’époque, aux attaches fines et aux extrémités effilées. Pour moi qui ne suis pas historien et qui aime raconter des contes et autres fariboles, cela m’arrange qu’il soit né en 600 et mort en 674.

Mais cette histoire vous sera présentée théatralement les 30 septembre et 1 octobre.

Michel LAMBERT.